Pour communiquer sur un événement, la question de la lisibilité de l’information semble évidente.
Un lieu, une date, un artiste, sont tant d’informations essentielles à transmettre au public. Mais comment garantir cette lisibilité ?
L’Atelier de création graphique y répond et détourne la question en affirmant que toutes les informations ne sont pas également essentielles. Avec la dernière charte graphique du Centre Pompidou, Pierre Bernard met en place un système en partie basé sur l’illisibilité des informations secondaires pour mieux canaliser le regard sur l’essentiel : l’artiste.
L’ensemble de la charte utilise une DIN dans différentes graisses et corps.
Le nom de l’artiste est écrit en capitale avec une graisse et un corps assez important, alors que les dates sont inscrites dans un corps proportionnellement faible et tracé au contour.
Il en résulte un gros contraste, favorisant la lecture du nom plutôt que des dates, qui seront lues dans un second temps.
L’atelier de création graphique propose avec cette charte graphique une définition très particulière des niveaux de lecture. L’illisibilité apparaît ici comme un vecteur de la lisibilité grâce à une approche en plusieurs temps de la hiérarchie de l’information.
Atelier de création graphique - Pierre Bernard, Centre Pompidou.
Charte graphique, 1996,
Centre pompidou
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