Malte Maltin joue sur le regard périphérique plutôt que sur le regard frontal. Plutôt que de charger ou de faire une affiche qui attire le passant par sa couleur, une typo accrocheuse ou des images choc, il privilégie plutôt le noir et blanc, le silence et le contraste pour attirer l’oeil.
Après avoir été capté par les masses noires, le regard est guidé à travers les niveaux de lecture. Et au moment ou le passant se rend compte qu’il a regardé l’affiche, il s’est déjà perdu dans la partition.
Le travail de Malte Martin nous montre à quel point il est nécessaire en tant que graphiste de se positionner par rapport à la création contemporaine. Sa recherche a été largement conditionné par son environnement graphique et sa volonté de proposer autre chose, de jouer avec la pollution visuelle pour valoriser l’image du commanditaire plutôt que de participer au brouhaha graphique.

Malte Martin, Théâtre de l’Athénée.
Affiche, 2009,
Campagne d’affichage prévue dans le métro parisien du 7 au 20 octobre 2009.
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